Chaque année, nous faisons face aux épidémies des maladies hivernales : la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite. Mais saviez-vous que ces maladies sont très peu présentes cet hiver ? Retour sur ces maladies et les raisons de leur quasi absence cette année.

Les trois maladies hivernales historiques
Les trois principales maladies hivernales sont la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite. Ces dernières années elles prenaient une ampleur épidémique et touchaient des millions de personnes et souvent, impactaient les structures de santé.
Quels sont les symptômes de ces maladies ?
- La plupart du temps la grippe se déclare de manière soudaine. Le malade a une forte fièvre, un malaise général, une fatigue intense, des maux de tête, des courbatures, une toux sèche et le nez qui coule. Pour mieux différencier les symptômes de la grippe et de la covid19, vous pouvez lire notre article à ce sujet.
- La gastro-entérite est une inflammation du tube digestif. Le malade est victime d’une perte d’appétit, de nausées, de vomissements, de crampes abdominales, de diarrhées importantes mais aussi de fièvre, maux de tête, une grande fatigue et de la déshydratation. Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement sensibles à la gastro-entérite et à la déshydratation qu’elle entraîne.
- La bronchiolite touche les enfants de moins de 2 ans. Il s’agit d’un virus qui s’attaque aux poumons et gonfle les bronchioles (c’est à dire les plus petites bronches).
4 gestes barrières contre ces maladies hivernales
4 gestes barrières ont été recommandés pour combattre ces virus et éviter de les faire proliférer :
- Se laver entièrement les mains le plus régulièrement possible, à l’eau et au savon sur une durée de 30 secondes. Il faut bien frotter la paume et l’extérieur des mains, entre les doigts, le bout des doigts, les ongles ainsi que les poignets. Il est ensuite recommandé de sécher ses mains à l’air libre ou en utilisant une serviette propre. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la mesure d’hygiène la plus importante pour prévenir la transmission des infections.
- Se moucher avec un mouchoir à usage unique, le jeter à la poubelle et se laver les mains.
- Éternuer ou tousser dans le pli du coude : quand on éternue en se couvrant la bouche et le nez avec la main, les microbes déposés dessus peuvent être transmis à d’autres personnes quand on leur serre la main ou que l’on touche quelque chose.
- Mettre un masque jetable si l’on doit être en contact avec des femmes enceintes, des bébés, des personnes âgées et des personnes atteintes d’une maladie chronique. Il est conseillé de porter un masque jetable dès que les premiers symptômes apparaissent.
Il est à noter que les solutions hydro-alcooliques ont été déclarées utiles contre de nombreux microbes mais ne permettent pas d’éliminer la totalité des germes.
Ces gestes barrières ne vous rappellent rien ? Il s’agit bien sûr de ceux que nous devons respecter pour lutter contre la prolifération du coronavirus !
Pas d’épidémies de maladies hivernales cette année
Et ces mesures sanitaires conjuguées à la fermeture de nombreux lieux très fréquentés comme les restaurants ou les cinémas ont freiné de nombreux virus et parmi eux, les 3 maladies hivernales citées plus haut !
Cet hiver 2020-2021 le virus de la grippe, tout comme celui de la gastro-entérite, n’ont pas atteint le stade de l’épidémie. Ainsi le dernier bulletin épidémiologique sur la grippe publié par Santé publique France le 6 février a précisé qu’il n’y a pour l’instant « pas de circulation active des virus grippaux identifiée par les réseaux de surveillance dédiés ».
Un faible niveau de visites aux urgences ou de consultations chez SOS-Médecins a été constaté en ce qui concerne la gastro entérite. Le même constat a été fait pour la bronchite. Le nombre de bronchiolites a quant à lui augmenté depuis janvier 2021 et se rapproche des niveaux des années précédentes, sans pour autant atteindre le seuil épidémiologique.
Les courbes pour 2020-2021, (rouge pour la grippe, orange pour la gastro-entérite et violet pour la bronchiolite), sont exceptionnellement basses. Le taux de bronchiolite augmente mais les chiffres restent sous le seuil de l’épidémie.
Ces virus se propagent surtout via des contacts directs et par l’intermédiaire des surfaces contaminées. C’est pourquoi ils sont sensibles aux mesures limitant le brassage de personnes, ainsi qu’à la désinfection des mains.
D’une certaine façon, on peut donc dire que cette année, la covid19 a permis de mettre KO la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite !
Sources